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« Drôles de Visiteurs » : suite et fin (provisoire ?)

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Salut la Cabane ! Comment ça va depuis tout ce temps ?

Moi j’ai choppé le COVID, du coup je dois rester isolé pendant une semaine… J’ai donc décidé de profiter de ce petit arrêt pour enfin faire de la muscu à la maison mettre à jour le blog.

Commençons par « Drôles de Visiteurs » : le gros projet 2021 après Hybridation, qui m’a bien occupé d’avril à août. Je pensais initialement publier des images à l’avancement, mais devant l’ampleur de la tâche et le timing serré que j’avais, j’ai du me concentrer sur la production exclusivement.

Agrougrou !

Début avril 2021, une fois le story-board bien découpé (cf l’article précédent), j’ai pris un peu de temps pour chercher l’expression graphique qui conviendrait le mieux à l’histoire. Ça n’a pas été facile, mais de fil en aiguille, je suis arrivé à quelque chose qui me plaisait bien.

D’entrée de jeu, j’ai eu envie partir sur un style sans lignes de contour. Je voulais un rendu assez doux, un peu « nounours »pour les aliens, pour contrebalancer le côté effrayant (toute l’histoire joue sur cet équilibre). C’était quelque chose d’assez nouveau pour moi : j’ai plus l’habitude de travailler mon encrage avant de passer en couleur. Au début c’était assez déstabilisant de colorier en direct sur le crayonné. Je suis pas mal sorti de ma zone de confort, mais au final ça a été bénéfique, et ça m’a libéré, y compris sur d’autres projets.

Eh ouais la tour Eiffel empiète sur l’Allemagne, gangsta

La vraie grosse difficulté que j’ai rencontré c’est que mes premiers essais étaient trop « digitaux », on sentait vraiment que c’était colorié à l’ordi. J’ai bien essayé de partir sur du crayon de couleur ou même de l’aquarelle, mais je ne suis pas expert, et ça m’a vite paru scabreux de m’engager sur une deuxième technique à moitié maîtrisée (en plus du style sans encrage).

J’ai donc vu et revu la copie, jusqu’à identifier trois axes de travail : donner du grain aux images, notamment grâce aux ombrages ; travailler avec une palette de couleurs restreinte, assez pastel sixties ; et jouer avec les contrastes (en passant régulièrement les images en noir et blanc pour vérifier les valeurs).

Entre les tests et la courbe d’apprentissage, le travail sur les images et la mise en couleurs m’a pris quatre bons mois, de mai à août 2021, entrecoupés de confinements, de vacances scolaires avec les enfants à garder, et de petites missions à droite et à gauche… Les images finies, restait à peaufiner le texte. Comme au fur et à mesure des illustrations, je notais ce qui me passait par la tête, j’avais beaucoup de matériau, ça s’est fait sans heurts.

Miam

Une fois le projet fini, j’ai fait une liste d’éditeurs susceptibles d’être intéressés par le thème, puis j’ai tout imprimé, relié, et envoyé par voie postale. Au préalable, je m’étais envoyé le projet à moi-même en recommandé. Cette astuce m’a été donné par une pote juriste : ça permet de garder une preuve de la paternité de l’œuvre.

C’est toujours sympa de voir toutes les planches d’un coup

Pour conclure provisoirement : personne n’a encore voulu de mon joli bébé ! Je n’ai reçu que des lettres de refus. Au début, ça m’a pas mal ennuyé, et pour être honnête ça m’a presque découragé. Du coup, de fin 2021 à l’été 2022, je n’ai fait que des petits projets : motifs de tatouages, logos, etc. En parallèle l’activité pro m’a pris pas mal de temps, donc ça a été une sorte de longue pause, y compris sur le blog.

Mais pour en avoir parlé avec plusieurs personnes qui connaissent bien le milieu, c’est assez normal : il faut du temps, de la ténacité, (et aussi un peu de chance) pour « percer » !

Vers l’infini et l’hôpital !

Mais vous allez voir que tout ce travail n’a pas été fait pour rien… Il m’a permis de rencontrer un illustrateur talentueux, qui est aussi devenu un ami : Vielo (lien vers son deviant). Au début, il m’a donné pas mal de bons conseils, notamment des critiques constructives sur mes choix de couleurs, des astuces techniques, etc. Puis quand il a vu le résultat final, il a été plutôt emballé, au point de me proposer une collab sur un de ses projets ! Le projet nous a pris de l’été 2022 jusqu’à janvier 2023, et il va être édité prochainement, je vous en parle dans un futur article.

Quant à « Drôle de Visiteurs » : il va rester encore quelques temps bien au chaud dans mes cartons, et je pense que je le ressortirai quand je serai riche et célèbre quand le moment sera venu. Si vous êtes un éditeur et que vous lisez ces lignes, n’hésitez pas à me contacter !

Et je vous dit à très vite pour vous parler de cette belle collab avec Vielo

Le livre est disponible !

Le livre est disponible ! published on Aucun commentaire sur Le livre est disponible !

Salut la Cabane, aujourd’hui très bonne nouvelle, le livre de coloriage est publié, et disponible à la vente ! Sans plus attendre, voici le lien pour ceux qui souhaitent le commander (cliquez sur un des mots en gras ci-dessous pour être redirigé vers Amazon) :

Version française ou anglaise , c’est vous qui voyez ! Il n’y a strictement aucune différence entre les deux au niveau des images, c’est uniquement le texte de présentation et le titre qui change.

Une couverture tellement shiny !

Le livre s’appelle Hybridation : j’ai choisi ce titre car c’est à mon avis le terme qui sous-tend toutes les séries d’images que j’ai produites pour ce projet. J’ai longtemps hésité entre ça et Chimeraes ou Chimères, mais Hybridation a l’avantage de ne pas changer entre les deux langues !

Il compte 35 pages, qui ont toutes été publiées sur la Cabane, mais cette fois-ci elles sont en haute définition. Certaines ont été remaniées : j’ai peaufiné quelques détails et amélioré certains fonds.

Enfin, le livre coûte entre 5€ et 6$, suivant les taxes de l’endroit d’où vous l’achetez, en France métropolitaine, on est à 5€28 tout rond !

Comme le processus de mise en forme et de publication n’a pas été si facile que ça, je me suis dit qu’il serait dommage de ne pas profiter de cet article pour vous faire un retour rapide sur cette étape !

Publier sur KDP : quelques astuces

Il y a quelques éléments qui m’ont fait perdre du temps, du coup je les liste ci-après, à la fois pour partager, mais aussi et surtout pour m’en souvenir pour la prochaine fois 😅

Pour commencer, parlons format. KDP a une liste de formats spécifiques, qui diffèrent selon qu’on ait des marges ou qu’on soit en pleine page. Le mieux aurait été de récupérer un gabarit dès le début. Je ne l’ai pas fait, et ça m’a pris une bonne après-midi/soirée pour tout remettre à la bonne taille. Tout ça pour quelques millimètres, ça vaut le coup d’anticiper !

Ensuite, concernant les couleurs, j’avais de grosses différences entre le rendu Photoshop et la couverture PDF une fois importée sur le site de KDP. Elle était terne et sombre alors que sur mon ordinateur le pdf était lumineux.

La quatrième de couverture

Sur les forums anglais j’ai pu lire ça et là que beaucoup de gens avaient ce type de problème, et que ce n’est pas un soucis d’affichage mais bel et bien de fichier, qui se retrouve donc à l’impression ! Après pas mal de bidouillages, j’ai trouvé le réglage qui marche : aplatir l’image, la passer en RVB 16 bits (alors qu’on travaille habituellement en CMJN pour l’impression), et à l’export PDF choisir « qualité optimale », et surtout le profil sRGB. De cette manière j’ai pu obtenir une couverture aussi lumineuse que celle que j’avais à l’écran, la preuve en image :

La bande grise c’est parce que c’est une version test.

Les tons chauds ont l’air plus rouges que roses sur cette photo mais en réel il n’y a quasiment pas de différence. Je conseille d’ailleurs vivement le rendu brillant pour la couverture, c’est très joli.

Enfin, concernant les doubles pages : malgré tous mes efforts pour formater correctement les fichiers, j’ai pu constater quelques décalages d’alignement sur certaines images. Je pense que suivant la manière dont ils coupent les feuilles à l’imprimerie, des décalages de quelques millimètres peuvent se créer. Mais je n’ai pas la main dessus, il va donc falloir faire avec ! Heureusement, j’avais prévu les 4 doubles images pour pouvoir se colorier en 2 parties distinctes, donc ce détail n’est pas très gênant. Mais pour un autre projet je chercherai une autre manière de faire : peut être une bande pointillée au milieu ? Ou tout simplement des images sur une seule page… On verra !

Celle là sort bien par exemple

Le dernier point, qui me faisait un peu peur, je dois l’avouer, c’est la qualité du papier et de l’encre. Comme je voulais que le livre puisse être colorié au feutre, il fallait un papier résistant et de l’encre qui ne bave pas : eh bien c’est un succès ! J’ai fait un test en passant sur des zones bien noires au copic, rien ne bouge, ni l’encre ni le papier. Ouf ! Un petit mot ceci dit, si vous comptez colorier au feutre, munissez vous d’une feuille de brouillon pour éviter les bavures sur la page d’après.

Enfin j’ai choisi un papier crème et non pas blanc car il m’avait l’air plus épais ; par ailleurs c’est un plus de ne pas avoir un fond blanc si vous coloriez au crayon de couleur : vous pouvez ainsi faire les reflets en blanc.

Et maintenant ?

Maintenant que ce projet est fini, je vais passer sur d’autres choses. Tout d’abord cette semaine, en parallèle de la publicité sur les réseaux sociaux pour le livre, j’ai quelques commandes de longue date à honorer : un tatouage requin pointe noire, un logo pour l’entreprise de mon frère, un monogramme pour un copain… Et je compte aussi participer à un concours fanart sur un jeu en ligne auquel je joue.

Ensuite, mon prochain gros projet c’est un livre pour enfants, en pop-up, avec des extraterrestres. J’ai déjà le scénario, mais il faut que je me lance sérieusement sur la charte graphique et le mécanisme des pop-ups. Je le publierais ici au fur et à mesure, sachant que je ne vais pas l’autopublier celui-ci : à la place je vais l’envoyer à différentes maisons d’éditions jeunesse.

Enfin, je vais continuer à tenir à jour le blog à l’avancement, en espérant que ces articles vous plaisent !

N’hésitez pas à me dire si le livre vous a plu, et à me tagger sur Instagram pour que je voie vos réalisations, et d’ici la semaine prochaine, portez-vous bien !

Sous l’Eau

Sous l’Eau published on Un commentaire sur Sous l’Eau

Inspire… Expire… Vérifie ta jauge d’oxygène. C’est bon, on peut continuer à descendre. Lentement. Voilà, c’est parfait. Inutile de jeter un coup d’œil à ton profondimètre, là où nous sommes, les mesures classiques n’ont plus lieu. Fais simplement attention à ne pas toucher aux filaments électriques des méduses géantes...

Salut la Cabane, allez on se déconfine ! Après deux loongues semaines d’absence dues aux vacances scolaires (et à un torticolis qui m’a bien ralenti), aujourd’hui je vous emmène Sous l’Eau, pour une nouvelle série à colorier à la thématique aquatique.

L’Aquarium de Paris

Cette première image est à l’origine de la série. Durant les congés de la Toussaint, nous avons visité l’Aquarium de Paris avec mes galopins. On est restés longtemps à admirer les requins, puis on est sortis voir la tour Eiffel, et une chose en entraînant une autre, tout s’est mélangé dans ma tête ! Comme le sujet avait l’air prometteur, j’ai un peu creusé, et finalement trouvé cinq images.

Ça plane pour moi

La mise en place au brouillon s’est faite assez rapidement. Au début je voulais laisser le sommet de la tour Eiffel inachevé, comme si elle était partiellement démolie, mais l’effet était un peu déprimant : j’ai préféré l’équiper d’une bulle de vision panoramique !

Bloup bloup

Lors de l’encrage j’ai tenté une technique différente pour modeler les ombres et rendre les textures : le pointillé (ou stippling en anglais). On est là encore sur une influence assez marquée tattoo. Personnellement, je suis assez fan de l’effet (notamment au niveau du dos de la raie et de la bulle de vision). On se rapproche d’un ombrage classique, mais l’avantage c’est que ça reste coloriable. Je pense que je vais continuer de creuser cette technique, voire reprendre certains dessins avec (les dinos par exemple).

L’incruste

Pour comprendre l’origine de cette deuxième planche, il faut revenir un peu en arrière sur la série Who let the dogs out ?. J’avais réalisé un bout de ville en 3D isométrique, et initialement je pensais détailler à fond chaque maison. A l’encrage, devant l’ampleur de la tâche et voyant le temps défiler, j’avais dû simplifier le dessin (à raison, puisque l’échelle de sortie de permet pas de voir de trop petits détails). J’ai donc eu envie de reprendre le principe, à l’échelle d’une maison, pour pouvoir ajouter plein de minis détails !

Comment ça je m’incruste assez? C’est assez ! Je me cache à l’eau !

Ici aussi, le crayonné final est sorti assez rapidement (environ une heure, une heure et demi). Par contre, je me suis rendu compte en attaquant la maison à l’ordi que mes axes étaient légèrement déviés. Sur le crayonné ça ne pose pas de problèmes puisqu’il y a beaucoup de traits : l’œil choisi automatiquement le bon et le cerveau « corrige » l’image. En revanche au moment de l’encrage, vu qu’il y a moins de lignes, il faut être précis sinon on à l’impression que l’image est tordue ou « tombe » par exemple.

Désolé, la machine à jeux de mots a planté.

Je suis plutôt content de l’image finale, notamment le rendu du Bernard l’Hermite. Au dernier moment j’ai supprimé presque toutes les bulles visibles sur le crayonné, pour ne laisser que celles des cheminées, ça à bien clarifié le dessin.

Le Vélo Perdu / Lost Bike

J’aime le rendu final de cette troisième planche, tout doux, mais il ne correspond pas à ce que j’avais en tête en la dessinant.

Initialement je pensais représenter une algue géante, inscrite dans un cercle, et un homme en scaphandre promenant son chien au pied. Rapidement j’ai remplacé l’homme par un vélo, qui cadrait mieux avec le reste de la série, où l’homme brille par son absence.

Un beau récif

Les hésitations et les traits de construction du crayonné lui donnaient à mon sens un côté récif corallien, je suis donc parti sur cette image. Mais à l’encrage, petite surprise : en clarifiant le trait, je me suis retrouvé avec un arbre sans feuilles !

Hé les gars, j’ai trouvé un vélo !

Il m’arrive parfois d’éprouver une petite déception suite à l’encrage, qui peut appauvrir le brouillon en supprimant les traits de construction. Ici l’image finale me plaisait bien quand même, alors je suis resté là dessus, mais à l’avenir je vais essayer de nettoyer un peu plus mes crayonnés, pour éviter les surprises à la fin. Et je reprendrai peut-être l’idée de l’algue géante dans une future planche, avec une forme différente.

J’ai aussi tenté quelques essais de mise en couleur, pour voir ce que ça pourrait donner et être un peu plus « insta-friendly », j’aime bien cette version, toute douce :

Les Monades Urbaines

Un titre en hommage à Robert Silverberg, que je vous conseille vivement de lire si vous aimez la SF ! Derrière cette planche, se cache une belle demoiselle assez piquante.

Approche, je ne pique pas…

J’ai fait sa rencontre à l’Aquarium de Paris, et je suis tout de suite tombé sous le charme de ses courbes. D’autre part après la planche sur la tour Eiffel, j’avais envie de creuser l’idée de bâtiments submergés. Après quelques essais j’ai sorti cette image :

Tremblez humains ! Flobolobolop !

J’ai opté pour un cadre circulaire d’entrée de jeu : ça fait un petit rappel aux autres images de la série, qui intègrent toutes un cercle, et cadre bien avec le thème sous-marin. Pour l’encrage, j’ai réitéré l’emploi du stippling, qui m’a permis de donner de la transparence au niveau des coupoles des méduses.

Le contraste entre les méduses très souples et la sobriété des bâtiments fonctionne bien

Une image assez détaillée, qui m’a filé un joli torticolis ! On ne le répétera jamais assez, c’est dangereux les méduses.

Le Poisson-Chats

Et on termine cette série sur une note plus légère, avec une image en forme de jeu de mots !

Miaou !

J’ai commencé par esquisser la forme générale, avant de la remplir de chats et de bulles. Si je dois refaire une image de ce type, je dessinerai les petits éléments séparément, et je les collerai ensemble par la suite, ça permettra plus de « petits accidents ».

Gang de chats

Ici aussi je me suis amusé à les mettre en couleur, mais la version noir et blanc ci-dessous est très sympa à colorier à la main, j’ai fait le test avec mon petit gars, il m’a fait des chats roses !

la nuit, tous les chats sont gris

Petite parenthèse bilan + introspection

On arrive doucement à 29 images en comptant les doubles pages, et je table sur environ 35 pages pour le livre de coloriage. Il me reste donc grosso modo deux séries à produire, j’estime qu’il me faudra encore trois à quatre semaines pour boucler le projet. Ça prend forme et c’est très motivant !

Ceci étant dit, maintenant que je commence à avoir un peu de recul, en regardant certaines images du début du projet, je trouve qu’elles sont un cran en dessous des autres. Je pense notamment à la série sur les dinos et à la calavera. Il se peut donc que je prenne un peu de temps pour les redessiner ou les compléter, histoire d’avoir un ensemble cohérent.

Qu’en pensez-vous? N’hésitez pas à me le dire en commentaire.

Des images HD ? Un livre de coloriage ?

Pour que le site fonctionne bien (et charge rapidement), les images sont réduites et compressées. En cliquant sur les encrages définitifs, vous pouvez les visualiser en 1200 pixels de large. Si vous voulez des images en meilleure définition (pour les imprimer par exemple en grand format), contactez-moi, je me ferais un plaisir de vous les envoyer (n’hésitez pas c’est gratos).

Quant au livre, si tout va bien il sortira fin 2020 : je mettrai un lien ici et sur les réseaux sociaux : vous pouvez d’ores et déjà me suivre sur instagram pour être sûr de ne rien rater.

A bientôt pour une nouvelle série mythologique !

Who let the dogs out ?

Who let the dogs out ? published on Un commentaire sur Who let the dogs out ?

Salut la Cabane ! J’espère que personne n’est allergique aux poils de chiens ni à l’odeur d’essence, parce qu’aujourd’hui on met les gaz direction Slumdog City !

Dans un monde post-apocalyptique complètement dévasté, les hommes ont disparu, victimes de leur orgueil technologique. Seuls survivants dans cette jungle urbaine en pleine déréliction, de gros toutous, de fiers clébards, ont décidé de dompter les véhicules de leurs anciens maîtres pour se livrer une lutte sans merci… Ou peut être tout simplement pour pouvoir tirer la langue dans le vent… Qui sait…

Mad Max : Furry Road

Alors, autant vous prévenir tout de suite : les titres sont tous du même acabit. Comment ça cette série est un prétexte pour trouver des jeux de mots bien déglingués ?

Bon, on commence tout de suite avec un gros pépère bien calé sur sa bécane custom. Au départ je voulais faire une pose « réaliste » pour notre copain bouledogue, mais par rapport à l’angle de vue et à sa position sur la moto, j’ai rapidement décide de l’anthropomorphiser. Au niveau de la moto, je me suis pas mal inspiré du dernier Mad Max, en ajoutant quelques accessoires canins, et le logo de la Pat’Patrouille sur le moteur (oui, les parents parmis nous ont maintenant le générique en tête, déso)

Tu veux ma photo ?

Niveau encrage, pas de difficultés particulières, si ce n’est pour les ellipses des roues. L’encrage numérique, sur lequel je fais mes débuts, est un peu plus dur à maîtriser que les techniques traditionnelles, chez moi ça se ressent beaucoup sur les formes « parfaites » (cercles, ellipses…), où le moindre tremblement ne pardonne pas. Du coup j’ai fini par installer un plugin (Lazy Nezumi) qui permet de créer des gabarits de forme. Je ne l’utilise pas tout le temps parce que je préfère être libre dans mon tracé, mais c’est bien pratique par moments.

Booorn to be wiiiild

Avec un beau contour bien gras, reste plus qu’à colorier. A vous de jouer !

Good Boy Gone Bad

Derrière ce titre, qui est avant tout un hommage à Rihanna, se cache une question importante : qu’y a-t’il de plus ridicule qu’un bichon frisé ?

Un bichon frisé vénère sur une moto de trail custom pardi !

wif wif

Sur ce deuxième crayonné j’ai préféré modifier la moto que déformer le toutou ! J’avais envie de garder le côté marrant du tout petit chien à sa mémé, du coup j’ai raccourci la selle et installé des gros amortisseurs. On pourrait reprendre le concept pour créer des motos pour bébés ? Faut que je me dépêche de déposer le brevet.

Une moto? Où ça ?

J’ai essayé de retrouver la police de caractère des pneus « Good Year » pour écrire « Good Boy » à la place, j’en ai trouvé une gratuite qui s’en approche pas mal, qui s’appelle Phatt Phreddy. Sinon, au moment du linework, j’ai simplement rajouté une petite texture camouflage, quelques ombres et un reflet.

Full Metal Croquette

Pour celle-ci, plutôt qu’une moto, je suis parti sur une deuche un peu désossée. J’avais envie de faire un chien un peu flegmatique, un peu comme Ryan Gosling dans Drive, le genre de toutou qui sait garder la tête froide quand tout part en steak autour de lui.

on s’écouterait pas un petit Kavinsky ?

On voit que sur le crayonné initial j’avais mis des picots partout, je voulais faire une sorte de voiture hérisson (il me semble qu’il y en a une dans Mad Max). Mais au moment de l’encrage j’ai réfléchi, et je me suis dis que ça serait hyper dangereux d’avoir des pointes piquantes à côté de la portière. C’est pas parce qu’on dessine des véhicules post-apo conduis par des chiens qu’on doit oublier toute cohérence !

Du coup à la place j’ai mis du flaming !

Au feu !

Slumdog City

Pour cette dernière image, j’avais envie de refaire une planche bien détaillée à la « Où est Charlie », comme ici mais toujours dans cet univers Mad Max canin.

Mini tuto perspective

Pour cette image, je voulais représenter une vue du ciel, mais je n’avais pas d’une perspective en contreplongée à 3 points. Ce genre de vues donne un côté très dynamique, or là je cherche à transmettre l’idée de ville abandonnée, presque fantôme.

Du coup, j’ai utilisé une technique bien efficace que j’ai apprise à l’école d’archi : la perspective isométrique. Si vous voulez en faire à la maison c’est très simple : il vous faut juste une équerre 90-30-60 (les équerres classiques qu’on utilise en géométrie). Vous utilisez uniquement le côté à 30° pour dessiner les lignes « horizontales » de votre image, et seules ces lignes là et les lignes verticales conservent leurs vraies dimensions :

C’est simple mais quand on le manie bien c’est très efficace. Au bout d’un moment les angles finissent par « rentrer » naturellement et l’équerre est moins nécessaire, sauf si vous voulez peaufiner.

la ville fantôme

J’ai commencé par un crayonné avec uniquement les bâtiments, en laissant des routes assez larges et des grandes surfaces de toit pour pouvoir mettre plein de ti’chiens par la suite. Je me suis un peu trop enflammé au niveau des détails, je pensais mettre une bonne journée pour l’encrage, il m’en a fallu presque 3…

Pour l’encrage j’ai abandonné la règle pour tout faire à main levée, pour accentuer le côté « vieille ville fantôme ». J’ai aussi beaucoup joué sur le tremblé du trait et des variations importantes de lignes, je trouve que ça donne un effet « sali » qui fonctionne bien avec le thème.

bienvenue à Slumdog City

A la fin j’ai rajouté plein de chiens différents dans des postures variées pour peupler tout ça. Le premier qui trouve les deux coquins sur un toit gagne son poids en croquette !

Des images HD ? Un livre de coloriage ?

Pour que le site fonctionne bien (et charge rapidement), les images sont réduites et compressées. En cliquant sur les encrages définitifs, vous pouvez les visualiser en 1200 pixels de large. Si vous voulez des images en meilleure définition (pour les imprimer par exemple en grand format), contactez-moi, je me ferais un plaisir de vous les envoyer (n’hésitez pas c’est gratos).

Quant au livre, si tout va bien il sortira fin 2020 : je mettrai un lien ici et sur les réseaux sociaux : vous pouvez d’ores et déjà me suivre sur instagram pour être sûr de ne rien rater.

A bientôt pour une nouvelle série à plumes et à vapeur !